Peut-être avez vous entendu, ou entendrez vous, parler de "reverse logistics" ou logistique des retours, ou encore logistique inverse.
La logistique des retours concerne la gestion des flux du consommateur vers le producteur. Ces flux peuvent avoir pour objet la gestion du SAV, le recyclage des déchets, la gestion des invendus, etc...
Depuis le début des années 90, la politique environnementale s'est "durcie" ( bien grand mot ? ) sous l'impulsion de l'Union européenne, qui a imposé aux industriels de collecter, valoriser et recycler leur produits en fin de vie de même que les déchets qui en résultent. Ce phénomène a été également renforcé dans les entreprises engagées dans des certifications qualité environnement type ISO 14000.
Différentes filières sont apparues sur le terrain : piles et accumulateurs en 1991, véhicules hors d'âge fin 2000 et déchets électriques et electroniques en 2003. Chaque texte impose un taux de valorisation et de recyclage minimal qui doit atteindre 80%-85% dans l'automobile, 75%-65% dans l'informatique ou 70%-50% pour le petit électroménager. Toutes ces réglementations ont donné naissance au marché de la "reverse logistics".
Le marché de la récupération et du recyclage reste encore très morcellé et artisanal. Mais vu le potentiel très prometteur de ce nouveau marché ( exemple : avec 14kg de déchets électriques et électroniques par habitant et par an dont seulement 4kg sont recyclés, et de plus une croissance de + 3% à 5% ) les grands prestataires du transport et de la logistique s'y mettent à grands pas...
Cependant malgré les aspects stratégiques et politiques incitant les entreprises et collectivités à développer leur « reverse logistics », de nombreux freins persistent…On peut noter en particulier : - Qu’une forte implication des consommateurs et utilisateurs est requise - La complexité des opérations de collecte, de tri et de recyclage ou stockage … - L’insuffisance des volumes pour constituer des « camions complets » d’où des coûts unitaires de transport élevés... d'où l'entrée en jeux des prestataires de transport et de la logistique, et la mutualisation des moyens...
Mais outre les contraintes imposées par les retours, ceux ci peuvent avoir des aspects positifs pour les entreprises : - Argument marketing auprès des consommateurs (engouement des consommateurs pour les produits recyclés, importance du SAV, etc.) - Valeur des pièces récupérées dans l’électronique (composants en or).Nous sommes tous concernés, en entreprise comme à la maison, par nos déchets !!! Commençons par bien trier ceux de la maison et ayons le réflexe déchetterie ( même si un peu loin ) ... par contre nous manquons (peut-être pas partout ) de point de collecte pour les piles ( rechargeables en fin de vie bien sur ! ) et des cartouches d'encres .